Retour en Espagne pour mon 3ème marathon ibère et l’occasion de visiter l’une des plus belles villes d’Europe avec son riche patrimoine architecturale , notamment son palais de l’Alcazar et ses mille ans d’existence.

Arrivés sous un beau soleil et une température plus que printanière, nous profiterons de 2 jours complets de visite avant de courir le marathon. Ainsi, le samedi sera consacré à la découverte de l’Alcazar et de ses jardins, la Cathédrale , la Giralda et les différents « barrios » de la ville. J’ajoute que j’aurai la surprise de rencontrer, tout à fait par hasard Rodgers et Madame devant la Place d’Espagne.

Côté diététique, respect des fondamentaux naturellement avec tapas, cervezas, vins locaux et mille-feuilles de 20 cm de hauteur 😉 avec JPE et Rosérun qui nous ont rejoint le vendredi soir. Pour un premier dîner à l’extérieur grâce à la température plus que clémente.

Dimanche matin : départ à pied alors qu’il fait encore nuit. Il faut dire que l’heure de départ est particulièrement matinale et fixée à 8h30 précises. C’est plutôt rare en hiver.JPE a préféré s’abstenir compte-tenu de son faible entraînement. Nous le verrons sur le parcours avec Valérie.

Si la température est un peu fraîche en cette fin de nuit, je sais que la météo sera ensoleillée et une température de 23 degrés à la mi-journée. Il ne s’agira donc pas de traîner en cours de route afin d’éviter cette « petite » chaleur à laquelle les parisiens que nous sommes ne sont plus habitués.

Le départ s’effectue au Parc Mona Luisa, sur le Paseo de las Delicias, le long du Guadalquilvir et il convient de faire attention aux autres coureurs car nous sommes près de 13.000 marathoniens. J’accompagne Nathalie, alias Rosérun, pour un objectif prévisionnel de 3h45. Après, on verra bien…

Après un passage du fleuve, on traverse le quartier de Triana et ses demeures multicolores jusqu’au 12ème km avant de repasser, une seconde fois, devant la Torre de Oro. Nous tournons depuis le début à 5’08-5’10 mn /km. Nathalie ne cesse de me rappeler qu’on va trop vite.

Le parcours part ensuite vers le nord de la ville, via le quartier de la Macarena, où on ne danse pas car le public est alors peu nombreux, entre le 15ème km et le 21ème km, près de la gare de Santa Justa. J’ai accéléré à partir de ce moment-là pour passer à moins de 5’00mn/km afin de gagner un peu de marge sur l’objectif. Nous passons devant Valérie et JPE au 27ème : toujours motivant de retrouver ses proches. Nous passons devant le stade de foot du Betis Séville où une arche aux couleurs du club nous accueille avec des fans enthousiastes et colorés ainsi que la mascotte du club qui nous tape dans la main.

Le 30ème km, passé en 2h37 nous ramène vers le centre historique et nous avons la chance inouïe de traverser la Place d’Espagne, réservée pour l’occasion qu’aux coureurs, puis le Parc Mona Louisa avant de retourner vers le Barrio de la Macarena puis celui de Santa Cruz, en longeant la Cathédrale, l’Alcazar et l’Université, au milieu d’une foule impressionnante qui hurle des « Venga ! » ou « Animo ! » et laisse peu de passage aux marathoniens. On se croirait sur une étape du Tour de France

L’allure s’est effondrée depuis le 35ème km, et nous sommes dorénavant à une allure de 5’48 mn/km. La chaleur a fait des siennes et les dégâts sont énormes au milieu du peloton où de nombreux concurrents marchent. Pour notre part, avec l’expérience, nous savons qu’il ne faut pas s’arrêter sous peine de faire monter l’acide lactique et d’être en impossibilité de recourir. On serre donc les dents en attendant de rallier l’arrivée. Peu avant la Cathédrale, Nathalie me décroche inexorablement. Je ne cherche même pas à la rejoindre tellement je suis planté.

Dernière accélération dans l’ultime ligne droite et j’en termine en 3h47 à une minute derrière Nath, content d’en finir malgré tout.

Au final, un parcours sympa même s’il comporte des parties très quelconques, mais avec un final de toute beauté dans ce centre historique exceptionnel avec son ambiance énorme et, pour ma part, un retour à un chrono plus conforme à ceux effectués avant ma blessure, et avec des sensations que j’avais oubliées.